« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir ». Citation du Maréchal Foch ..
Mesdames et Messieurs les représentants des Anciens Combattants,
Messieurs les portes drapeaux,
Mesdames Messieurs les représentants de la FNACA
Mesdames et Messieurs les membres des corps constitués, en particulier de la gendarmerie et des services de secours,
Mesdames, Messieurs les pompiers,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Messieurs les anciens Maires,
Enfants du CMEJ,
Mesdames messieurs de la Gerbe d'or qui avec beaucoup de talent, rythment musicalement nos cérémonies,
Côtarines et Côtarins, Mesdames Messieurs, mes chers concitoyens.
« Novembre, cette plaine était alors magnifique avec ses champs à perte de vue, pleins de betteraves, parsemés de riches fermes et jalonnés de meules de blé. Maintenant, c’est le pays de la mort, tous les champs sont bouleversés, piétinés, les fermes sont brûlées ou en ruine et une autre végétation est née : ce sont les petits monticules surmontés d’une croix ou simplement d’une bouteille renversée dans laquelle on a placé les papiers de celui qui dort là ». Ceci est le récit d’une lettre d’un soldat envoyée à un ami en février 1915.
Après quatre années de guerre, la France est proportionnellement en nombre de combattants tués, le pays le plus touché avec 1 450 000 morts et disparus et 1 900 000 blessés, la plupart sont des hommes jeunes de 17 à 45 ans.
Le soulagement que la fin de la guerre provoque ne cache pas le traumatisme subi par ces hommes qui, rentrant blessés dans leur chair, parfois dévisagés, touchés gravement dans leurs esprits demeureront marqués à jamais. Traumatisme également subi par ces familles dont le père et les fils ne sont pas rentrés.
Nous rendons aussi hommage aujourd’hui à tous les soldats morts pour la France durant cette première guerre mondiale, cette guerre qui devait être la der des ders, mais qui a été suivie par la seconde guerre mondiale, la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie et d’autres conflits dans lesquels des hommes se sont battus et sont morts pour notre pays.
Avec la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et les terroristes du Hamas, les attentats dont la France a été victime au sein même de son école républicaine ainsi que toutes les agressions en Europe et dans le monde, l’actualité nous rappelle quotidiennement combien la paix demeure un idéal humaniste particulièrement galvaudé.
Je tiens à saluer particulièrement aujourd’hui les membres de la FNACA et les porte-drapeaux présents devant ce monument, qui rendent hommage au nom de la nation Française aux combattants et aux disparus durant les conflits passés et présents. Associer les anciens combattants et les jeunes au devoir de mémoire a pour notre commune l’importance de faire de nos enfants, les héritiers conscients d’hommes et de femmes faisant preuve de valeur aussi fortes que celles de ceux de nos aînés qui ont combattu pour nos libertés. Donnons donc dans le souvenir des guerres passées, le souvenir de l'accession à la paix à nos jeunes, afin qu'ils puissent préserver notre bien le plus précieux et le répandre à travers le monde. Alors nous pourrons garder suffisamment d'espoir pour envisager une vision du futur dans laquelle le mot paix aura un véritable sens.
Vive la République. Vive la France.
Je vous invite après la cérémonie à un moment de convivialité au Foyer Rural.
Merci encore pour votre présence.