Cérémonie du 11 novembre 2024
« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir ». Citation du Maréchal Foch ..
Mesdames et Messieurs les représentants des Anciens Combattants,
Messieurs les portes drapeaux,
Mesdames Messieurs les représentants de la FNACA
Mesdames et Messieurs les membres des corps constitués, en particulier de la gendarmerie et des services de secours,
Mesdames, Messieurs les pompiers,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Messieurs les anciens Maires,
Enfants du CMEJ,
Mesdames messieurs de la Gerbe d'or qui avec beaucoup de talent, rythment musicalement nos cérémonies,
Côtarines et Côtarins, Mesdames Messieurs, mes chers concitoyens.
« Novembre, cette plaine était alors magnifique avec ses champs à perte de vue, pleins de betteraves, parsemés de riches fermes et jalonnés de meules de blé. Maintenant, c’est le pays de la mort, tous les champs sont bouleversés, piétinés, les fermes sont brûlées ou en ruine et une autre végétation est née : ce sont les petits monticules surmontés d’une croix ou simplement d’une bouteille renversée dans laquelle on a placé les papiers de celui qui dort là ». Ceci est le récit d’une lettre d’un soldat envoyée à un ami en février 1915.
Après quatre années de guerre, la France est proportionnellement en nombre de combattants tués, le pays le plus touché avec 1 450 000 morts et disparus et 1 900 000 blessés, la plupart sont des hommes jeunes de 17 à 45 ans.
Le soulagement que la fin de la guerre provoque ne cache pas le traumatisme subi par ces hommes qui, rentrant blessés dans leur chair, parfois dévisagés, touchés gravement dans leurs esprits demeureront marqués à jamais. Traumatisme également subi par ces familles dont le père et les fils ne sont pas rentrés.
Nous rendons aussi hommage aujourd’hui à tous les soldats morts pour la France durant cette première guerre mondiale, cette guerre qui devait être la der des ders, mais qui a été suivie par la seconde guerre mondiale, la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie et d’autres conflits dans lesquels des hommes se sont battus et sont morts pour notre pays.
Avec la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et les terroristes du Hamas, les attentats dont la France a été victime au sein même de son école républicaine ainsi que toutes les agressions en Europe et dans le monde, l’actualité nous rappelle quotidiennement combien la paix demeure un idéal humaniste particulièrement galvaudé.
Je tiens à saluer particulièrement aujourd’hui les membres de la FNACA et les porte-drapeaux présents devant ce monument, qui rendent hommage au nom de la nation Française aux combattants et aux disparus durant les conflits passés et présents. Associer les anciens combattants et les jeunes au devoir de mémoire a pour notre commune l’importance de faire de nos enfants, les héritiers conscients d’hommes et de femmes faisant preuve de valeur aussi fortes que celles de ceux de nos aînés qui ont combattu pour nos libertés. Donnons donc dans le souvenir des guerres passées, le souvenir de l'accession à la paix à nos jeunes, afin qu'ils puissent préserver notre bien le plus précieux et le répandre à travers le monde. Alors nous pourrons garder suffisamment d'espoir pour envisager une vision du futur dans laquelle le mot paix aura un véritable sens.
Vive la République. Vive la France.
Je vous invite après la cérémonie à un moment de convivialité au Foyer Rural.
Merci encore pour votre présence.
A l'occasion des journées du patrimoine qui se dérouleront les 21 et 22 septembre, la chapelle Saint-Mamert s'anime.
Organisées par "Patrimoine et Rencontres" (nouvelle association locale), deux journées "découvertes" vous sont proposées.
Samedi et dimanche, de 10h à 18h, ouverture exceptionnelle de la chapelle.
A l'intérieur, exposition liée à son histoire et sa sauvegarde.
A l'extérieur, exposition du "BesTIERRE", sculptures fantastiques et humoristiques de Jean Luc Bourrat.
Samedi 21 septembre à 17h, concert de musique médiévale avec le "DUO GIMEL" : un voyage entre musique sacrée du XIIIe siècle et divertissement des troubadours.
Entrée libre.
A l'extérieur, friandises et boissons.
Commémoration du 11 novembre 2023
Sous un soleil d'automne, notre maire Christian Borel, assisté des anciens combattants, des membres du CMEJ de l'école ( qui ont lu le discours de notre ministre des armées ) ,et de la musique du CIEM en accompagnement, a lu le traditionnel discours que vous trouverez ci après.
Notre église à l'honneur sur l'affiche générique du festival d'humour 2023.
Journées du Patrimoine / Inauguration du 17 septembre 2022
L'inauguration officielle de notre église a eu lieu le samedi 17 septembre, avec allocution de Mr le Maire Christian BOREL.
Vous trouverez ci après les panneaux explicatifs sur l'histoire de notre église.
Journées du Patrimoine / Historique travaux Eglise
Vous trouverez ci après les 4 affiches visibles à l'église, et explicatives de l'historique de notre église et des travaux réalisés.
Journées du Patrimoine / Concert du 16 septembre 2022
Pour la première journée ( soirée ) du patrimoine, en ce vendredi 16 septembre,notre église Saint-Martin a accueilli d'une part un concert du CIEM ( professeurs et éléves ) , et d'autre part le groupe de chants polyphoniques "Coeurs Z'emmêlès ".
Devant plus de 200 personnes ravies par ce beau spectacle musical, le CIEM a présenté plusieurs groupes, ce qui a permis de varier les plaisirs. Le groupe vocal de 16 hommes a fait vibrer les Coeurs (Z'emmêlès ) avec des chants corses, asturiens, italiens ...
Belle prestation et avec l'immense joie de retrouver notre église comble.
Journées du Patrimoine / Chapelle Saint Mamert / visite et concert du 18 septembre 2022
En ce dimanche 18 septembre 2022, pour la 3ème et dernière journée du Patrimoine, c'est la Chapelle Saint Mamert qui a été mise à l'honneur.
Cela a commencé avec la visite commentée sur l'histoire de la Chapelle , par mr Jean François Grenouiller.
La suite a vu le Quintette Vocal de Françoise Thaize Tournier nous servir une représentation de haut vol, dans une Chapelle comble , plus quelques dizaines en extérieur.
Beau succès et la joie du groupe vocal à exprimer son talent dans cette Chapelle remplie, était palpable.
Le 11 novembre 2021
Belle affluence ce jeudi 11 novembre en fin de matinée sur la place du village, pour la cérémonie annuelle de commémoration de la victoire et de la paix.
Après la lecture du message de madame la Secrétaire d'Etat, le Maire Christian Borel a dit son mot préparé pour l'occasion et déposé, accompagné du récent président de la FNACA, Jacques Ollagnier, la traditionnelle gerbe.
Des enfants élus du Conseil Municipal d'Enfants et de Jeunes ont ensuite enoncé le nom des soldats côtarins morts pour la France.
La gerbe d'Or était une de fois de plus de la partie, pour donner à la cérémonie tout son éclat.
La cérémonie terminée, tout le monde se retrouvait ensuite au Foyer Rural, pour partager le traditionnel verre de l'amitié.
Mot du maire Christian Borel
Chers amis,
Le ciel va s'assombrir sur notre village des Côtes d'Arey et sur la France le 28 juin 1914. L'archiduc François Ferdinand héritier du trône d'Autriche Hongrie est assassiné à Sarajevo par un étudiant nommé Gavrilo Princip. C'est le départ d'un enchaînement de déclarations de guerre.
Le même jour l'Autriche Hongrie déclare la guerre à la Serbie. Le 1er août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le 3 août l'Allemagne déclare la guerre à la France et à la Serbie, tout va se précipiter.
Le 4 août l'Allemagne envahit la Belgique alors pays neutre et la grande Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne. Le 23 août le japon déclare la guerre à l'Allemagne. Le 1er novembre la Russie déclare la guerre à la Turquie et l'Italie déclare la guerre à la Turquie. L'Europe s'embrase. La Chine déclare la guerre à l'Allemagne, c'est le chaos.
Un million quatre cent mille Français perdront la vie dans cette terrible guerre et ce n'est que le 11 novembre 1918 grâce à Georges Clémenceau que l'armistice sera signé à Rotonde.
J'ai eu l'occasion de rendre visite à des enfants et petits enfants de ces poilus Côtarins dont certains rescapés ont gardés longtemps, les séquelles de ces terribles moments. C'est l'émotion qui gagne lorsque l'on se penche sur les souvenirs de ces familles qui ont conservé les photos de leurs aïeux partant pour le front et qui pour certains, ne reviendront pas.
Notre village a toujours commémoré ses guerres et honoré ses morts avec beaucoup de ferveur pour que l'on n’oublie pas, pour que les souvenirs de ces moments douloureux servent à notre mémoire et à celle de nos enfants, pour que cette véritable catastrophe démographique et humanitaire ne se reproduise pas.
L'histoire hélas nous donnera tort. La joie de la victoire, après chacune des guerres, est très vite oubliée. Heureusement, nos monuments sont là pour nous rappeler chaque jour que l'enfer n'est pas très loin et qu'il peut encore réapparaître.
Je tiens à remercier nos amis de la FNACA, nos amis portes drapeaux qui sont toujours présents pour préserver et saluer la mémoire de tous ceux qui sont morts pour nos libertés et notre pays.
Je salue également les anciens Maires Présents. Je remercie également les membres du Conseil Municipal des enfants qui ont accepté d'égrainer les noms des soldats morts pour la France et qui sont inscrits sur ce monument.
Nous aurons une pensée émue pour nos amis Roger Roussel et Maurice Paccalet qui étaient toujours présents à l'occasion de ces cérémonies. Roger avait à cœur de donner à ces moments de commémorations, la solennité et la dignité que nous devons à tous ceux qui sont morts pour notre pays.
Je vais demander aux représentants du CMEJ d'appeler par leurs noms ceux qui sont inscrits sur ce monument afin que restent gravés dans nos mémoires le souvenir des Côtarins morts au champ d'honneur pour notre pays.
Message de Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants
La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Evénement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun.
A la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compiègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part.
Derrière l’allégresse, derrière le tricolore flottant aux fenêtres et les Marseillaises triomphantes, partout le deuil, les blessures inguérissables, les ruines matérielles, morales et humaines qui se sont installés pour longtemps. Des mères et des pères qui n’ont pas retrouvé leur fils. Des fratries qui n’ont pas retrouvé leur père. Des épouses et des époux qui ont perdu l’être aimé.
Le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant.
En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé.
Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure. Ils nous rappellent la fraternité d’armes.
La même fraternité unit toutes les filles et tous les fils de France qui œuvrent aujourd’hui à la défense de notre pays et qui mènent notre inlassable combat pour la liberté. La même fraternité mémorielle qui, chaque 11 novembre, nous réunit pour honorer les combattants de tous les conflits, pour rendre hommage à ceux qui ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême. La Nation salue la mémoire des soldats morts pour la France en 2021.
Aujourd’hui, dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert GERMAIN jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général DE GAULLE, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert GERMAIN est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français.
La flamme des compagnons s’est éteinte, mais nous sommes les dépositaires de ses braises ardentes. Entretenons-les sans cesse, ravivons-les inlassablement, en honorant ceux qui donnent leur vie pour la France, ceux qui la servent avec dévouement et courage.
Le forum des associations 2021
Organisé par la municipalité avec le soutien du comité des fêtes, le forum des associations, disparu de l’agenda municipal depuis plusieurs saisons, a bien eu lieu cette année.
C’est donc sous un ciel menaçant, mais finalement clément, que nos associations se sont retrouvées pour informer et relancer leurs activités très fortement impactées, la saison passée, par les restrictions dues à la situation sanitaire.
Cette année, la mise en place du passe sanitaire et ses conséquences préoccupantes sur le déroulement des activités étaient évoquées avec les élus et en particulier, avec notre députée, madame Caroline Abadie, présente sur la manifestation en fin de journée.
La bonne fréquentation du forum et les nombreux échanges sur chacun des stands, donnera dans doute quelques regrets aux absents…
Vous pouvez retrouver toutes les informations sur les associations du village dans la rubrique « Vie sociale » puis « Associations » du site Inernet.
Bonne rentrée à tous.
Ciné été 2021
Sans doute freinée par les consignes sanitaires en cours et par la date un peu tardive dans ce mois de juillet orageux, l'affluence à la séance annuelle de ciné été est restée bien moyenne.
En effet, un peu plus de soixante personnes se sont regroupées sur le parking du Foyer Rural pour apprécier le film "La bonne épouse", une comédie jubilatoire et ironique sur l'enseignement désuet adressé aux femmes à l'aube de mai 68....
Cérémonie de la plaine 4 juillet 2021
Ce dimanche 4 juillet, le temps maussade et la pluie tombée le matin même ont laissé la place à une accalmie, le temps que cette cérémonie se déroule.
Beaucoup de monde cette année sur la route de la plaine, pour cet hommage annuel à nos quatre voisins trop tôt disparus un jour du début de l'été 1944.
De nombreux élus locaux étaient présents, ainsi que gendarmes, pompiers et toutes les personnes qui ont souhaité en cette occasion rendre hommage à Joannès Orjollet et Pierre Rigard (Estrablin), Marcel Martinet (Moidieu) et Charles Lindner (Chatonnay).
Mot du Maire Christian Borel
Nous avons une pensée pour notre ami Roger Roussel qui, l'an dernier à l'occasion de cette cérémonie de la plaine, avait malgré sa maladie, tenu à officier en tant que maître de cérémonie comme il le faisait à toutes les commémorations côtarines depuis de nombreuses années.
C'est le 27juin 1944 qu'une colonne de la Wehrmacht composée de 4 à 5 camions, d'un side-car et d'une traction de la milice, s'est arrêtée sur la D.131 en direction de Vienne à l'endroit même où nous nous trouvons. Quatre jeunes résistants raflés sont à bord du dernier camion, les soldats allemands font mine de les relâcher et les abattent lâchement à l'arme automatique à peine descendus du camion. Ils avaient pour noms :
- Charles Lindner de Chatonnay
- Marcel Martinet de Moidieu
- Joannes Orjollet et Pierre Rigard d'Estrablin
Sans se préoccuper des corps, la colonne a repris sa route laissant derrière elle un carnage épouvantable. Des corps ensanglantés qui furent emmenés par Henri Lacroix et André Mativet dans les classes adjacentes à la salle des fêtes du village des Côtes d'Arey. Les habitants choqués ont veillé les corps toute la nuit avant que les familles ne les reprennent le lendemain.
Chaque année, nous nous retrouvons devant cette stèle avec cette ferveur que nous inspire le souvenir du massacre de ces jeunes. Pour ne pas oublier, élus, anciens combattants, habitants des villages concernés, dans une communion unitaire, nous devons renouveler ce geste et transmettre aux plus jeunes générations que nos libertés d'aujourd'hui le sont au prix du sacrifice des combattants des guerres passées.
Ces jeunes assassinés, demeureront pour nous tous des modèles de courage et de bravoure. Ils se sont battus pour nos valeurs, pour que la France soit cette terre de liberté d'égalité et de fraternité à laquelle nous tenons tant.
"Lucie Aubrac le disait : « le mot « résister » doit toujours se conjuguer au présent ».
C'est une valeur qui doit savoir traverser le temps et qui doit continuer de nous guider. Nous nous devons de résister à tout ce qui peut mettre en péril notre démocratie et notre sens des vraies valeurs, moteurs d'une certaine moralité à laquelle nous tenons tous.
Nous avons une pensée pour les familles de ces héros que nous honorons aujourd'hui et qui demeureront dans nos mémoires pour toujours.
C'est grâce à eux que nous connaissons la paix aujourd'hui et même si elle peut paraître fragile, elle doit demeurer pour nous un sujet de réflexion permanent.
Vive la République, vive la France.
Commémoration du 8 mai
Ce samedi 8 mai, sous un soleil estival et dans le respect des consignes sanitaires, Christian Borel, notre Maire, a perpétué le devoir de mémoire en déposant, avec le Président de la FNACA Guy Perret, une gerbe au pied du monument aux morts.
Dans son discours, il a rappelé la forte implication dans la vie associative patriotique de deux figures côtarines décédés récemment, les regrettés Roger Roussel et Maurice Paccalet. Il a également salué la présence de deux anciens Maires, Jean Besson et Michel Thommès.
Auparavant, Dominique Chesneau, Adjoint, a lu la lettre de Madame la ministre déléguée, chargée de la mémoire et des anciens combattants.
Mot du maire Christian Borel
Mesdames et Messieurs les anciens combattants,Côtarines Côtarins,
C'est le 7 mai 1945 à Reims où se trouvait le quartier général des forces alliées en Europe occidentale dirigé par le général américain Einsenhower, qu'est signée la reddition de l'armée allemande, les combats devant cesser le 8 mai à 23h00.
Cinq années d'un conflit le plus meurtrier et le plus barbare de notre histoire prenait fin avec la capitulation nazie.
C'est les combats acharnés des armées françaises, des armées alliées et de la résistance qui ont permis, après tant de souffrances et de désolation, cette victoire devenue celle de l'espoir.
Des dizaines de millions de morts et des centaines de millions de blessés physiquement et aussi moralement ont marqué cette tragique période.
Les guerres ont touché notre village et nous sommes réunis pour ne pas oublier et apporter à ceux qui sont tombés pour notre pays le témoignage de notre gratitude.
L'état d'urgence sanitaire toujours en vigueur aujourd'hui, nous contraint à une cérémonie limitée à la présence de nos portes drapeaux que je remercie et à quelques anciens combattants que je salue et que je remercie également.
J'ai une pensée pour ceux qui nous ont quittés et qui nous accompagnaient de manière régulière dans cette ferveur unitaire à laquelle nous tenons.
Inlassablement et sans faiblesse, ils accomplissaient ce devoir de mémoire nécessaire à la prise de conscience et à la recherche de solutions de paix et de consensus pour un avenir apaisé, je veux parler de Roger Roussel, Maurice Paccalet et de tous ceux, disparus, qui ont fait vivre ces moments importants pour la vie de notre commune.
Vous savez toute l'importance que nous attachons à ces cérémonies du souvenir et ces moments de recueillement, ce chemin difficile de regard sur soi, d'auto-critique essentiel au devoir de mémoire et à la transmission de nos valeurs telle un flambeau d'espoir pour les plus jeunes.
Le Maréchal Foch disait "un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir" et Malraux plus récemment de poursuivre "un monde sans espoir est irrespirable", c'est pourquoi unis et solidaires souvenons-nous de la nécessité de surmonter l'adversité, aujourd'hui comme hier, face à nos épreuves et aux crises que nous traversons, comme l'ont su faire nos anciens.
Discours de Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants
8 mai 1945. Par deux fois, l’Allemagne a signé sa capitulation sans condition. Pour ‘Europe, la délivrance est là, la guerre est finie. Enfin. Après tant de souffrances et de désolations, après tant d’espérances et de luttes acharnées. Même les épreuves les plus douloureuses ont une fin. Même les tempêtes les plus dévastatrices s’achèvent.
Une joie bouleversée emplit les cœurs, les drapeaux ornent les fenêtres, les embrassades se noient dans la liesse populaire. Derrière les larmes de joie, celles de la peine affleurent. Personne n’oublie les villes ruinées, les vies dévastées, personne n’oublie que I’humanité a payé le plus lourd tribut de son histoire. Notre monde en fut à jamais changé.
La Seconde Guerre mondiale est une rupture pour notre civilisation qui se sait, encore davantage, fragile et mortelle.
Soixante-seize ans plus tard, reliés par notre mémoire commune et épris de la même reconnaissance, nous nous unissons par la pensée et par notre hommage pour saluer le souvenir de celles et ceux qui ont combattu et abattu le fléau nazi.
Pour notre pays, rien ne fut simple, ce combat prit de nombreux visages et la victoire mille chemins. Malgré les ardents soldats de Moncornet, d’Abbeville, des Alpes, de Saumur et tous « ceux de 40 », l’ombre de |’occupation, de la division puis de la collaboration a jeté son voile obscur sur la France.
Il y a 80 ans, en 1941, les flambeaux de la Résistance brillaient déjà. Le flot du refus et de l’espérance montait tandis que la répression forgeait son funeste souvenir à Chateaubriant, au camp de Souge ou au Mont-Valérien. La France libre recevait les ralliements des territoires ultramarins et poursuivait son inlassable épopée. Dans les sables de Koufra, elle nouait un pacte avec la victoire et par la voix du colonel Leclerc regardait déjà vers Strasbourg. A |’instar d‘Hubert Germain, dernier des compagnons de la Libération, ce fut toute une jeunesse ardente et résistante qui refusa la défaite et l‘asservissement, qui refusa de servir les desseins de l’occupant. Tous, ils ont permis à la France de s’asseoir à la table des vainqueurs.
Cela fut rendu possible par le combat acharné des armées françaises et des armées alliées, par les Forces Françaises Libres qui jamais ne cessèrent la lutte, par le dévouement des résistants de l‘intérieur, par chaque Française et Français qui a refusé l'abaissement de la France et la négation de ses valeurs. Notre gratitude demeure indéfectible.
Entendons les mots de Malraux : « un monde sans espoir est irrespirable ». La victoire de 1945 est le succès de l’espérance, mais elle est aussi l’aube d’un nouvel effort collectif pour la reconstruction, pour la paix et pour l'Europe. Hier comme aujourd’hui, face aux épreuves et aux crises du temps, la Nation française se tient debout, résiliente et espérante.
Unis et solidaires, souvenons-nous de l’adversité surmontée et de la liberté reconquise.
Une cérémonie du 19 mars empreinte d’une émotion toute particulière…
En effet, entouré des portes drapeaux et des anciens combattants regroupés autour de leur Président Guy Perret, le Maire avec à ses côtés Dominique Chesneau, Adjoint, a prononcé un discours émouvant rendant en particulier, un hommage appuyé à Roger Roussel, ancien Président de la FNACA et Maurice Paccalet, décédés récemment.
Mot du maire Christian Borel
Mesdames et Messieurs les anciens combattants,Côtarines Côtarins,
Cérémonie a minima en raison de la pandémie due à la Covid-19 et des restrictions sanitaires pour cette journée souvenir du 19 mars 2021 mais qui n'enlève rien à ce moment important de recueillement que nous devons envers toutes les victimes militaires et civiles de la guerre d'Algérie.
Cette guerre a coûté la vie à 30 000 combattants restitués à leurs familles dans des cercueils plombés sans le moindre humanisme. Devoir de mémoire envers toutes celles et tous ceux qui ont eu à souffrir des traumatismes de ce conflit dont le cessez le feu signé le 19 mars 1962 n'a jamais pu totalement refermer les plaies.
Chaque année, nous nous retrouvons devant ce monument, dans cette ferveur unitaire à laquelle nous devons rattacher l'importance que mérite le souvenir de tous ceux qui sont morts pour notre pays.
Aujourd'hui nous aurons une pensée toute particulière pour notre ami Roger Roussel qui nous manque, maitre de cérémonie habituel de ces rendez-vous importants pour nous tous, il aimait à régler avec précision le protocole de ces instants. Son absence ainsi que celle de Maurice Paccalet, marquent toute l'importance d'entretenir l'amitié pour que jamais, elle ne laisse de place à l'oubli.
Le souvenir doit se transmettre car il est le prolongement d'une prise de conscience nécessaire que des parents, des grands parents, des familles, des amis, ont eu à souffrir des conflits passés afin qu'ils demeurent dans nos mémoires, marquent nos esprits et ceux des plus jeunes.
La FNACA de notre village à toujours su faire vivre ce souvenir et nous sommes nombreux sympathisants et habitants, témoins de cette flamme qui ne doit pas s'éteindre.
Cérémonie du 11 novembre 2020
C'est sans public et sans notre Gerbe d'Or, avec la présence limitée de quelques membres de la FNACA entourant son président, Roger Roussel et de conseillers municipaux, que la cérémonie commémorant l'armistice de 1918 s'est déroulée ce mercredi 11 novembre.
Avant de dire son mot ptéparé pour l'occasion, le Maire Christian Borel a donné la parole à une de ses adjointe, Sandrine Silvestre, pour lire le message de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées.
La cérémonie se terminait par les traitionnels dépôts de gerbe.
Mot du maire Christian Borel
En cette période trouble et particulièrement anxiogène où les agressions de toutes sortes se multiplient, cette cérémonie du 11 novembre 2020 à laquelle nous attachons toute l'importance des valeurs qui nous rassemblent, prend un accent particulièrement solennel empreint de respect et de méditation.
Conservons à cet anniversaire en hommage au glorieux comportement des soldats de Métropole, des Territoires d'Outre-mer, des Pays alliés et à leur sacrifice, la réelle dimension de ce souvenir que nul n'a le droit d'effacer, d'amoindrir ou d'ignorer.
Devant ce monument en hommage à tous ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour que demeurent les ciments de notre République : Liberté - Egalité - Fraternité, nous ne pouvons qu'avoir une pensée très forte pour toutes les victimes de toutes les guerres, pour leurs familles et pour toutes les souffrances engendrées par les conflits qui ont touché notre pays et notre village.
L'arrêt de la grande guerre n'a pas été malheureusement le signal d'un apaisement dans la situation internationale devenue aujourd'hui dangereuse, nous devons nous efforcer d'œuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire et en paix.
Notre minute de silence doit voir se concentrer nos volontés à provoquer des électrochocs de bons sens et d'humanité pour que les tensions, souvent incontrôlées, s'apaisent et se transforment en nécessité de fraternité. L'oubli et la haine marqueraient la fin de la civilisation progressiste que nous tentons d'atteindre.
Ne tombons pas dans les pièges de la déficience d'intelligence que nous risquons de connaître sans bon sens, sans discernement et sans vigilance.
Message de Madame Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.
C’était il y a un siècle.
Ce 10 novembre 1920, la Grande Guerre est achevée depuis deux ans. Dans la citadelle de Verdun, Auguste THIN, soldat de deuxième classe et pupille de la Nation, dépose un bouquet d’œillets blancs et rouges sur le cercueil d’un soldat. Un parmi tous les combattants des Flandres, de l’Artois, de la Somme, du Chemin-des-Dames, de Lorraine, de la Meuse… Un de ces braves ! Un des poilus qui participa à une interminable guerre. Un de ces Français qui œuvra à la tâche incommensurable de la Victoire.
Un parmi des milliers qui est devenu le Soldat inconnu.
Le 11 novembre 1920, le peuple de France l’accompagne solennellement sous les voûtes de l’Arc de Triomphe. La patrie, reconnaissante et unanime, s’incline respectueusement devant son cercueil, en saluant la mémoire de tous les soldats morts sous le drapeau tricolore.
Quelques mois plus tard, il était inhumé. Depuis 1923, la Flamme du Souvenir veille, nuit et jour, sur la tombe. Chaque soir, elle est ravivée pour que jamais ne s’éteigne la mémoire. La sépulture du Soldat inconnu est devenue le lieu du recueillement national et le tombeau symbolique de tous ceux qui donnent leur vie pour la France.
Cet anonyme représente chacun de nos morts et tous nos morts en même temps.
Cette mémoire vit également dans chacune de nos communes, dans chaque ville et village de France, dans chacun de nos monuments aux morts, dans chacun des cimetières, dans nos mémoires familiales. Elle vit dans l’œuvre de Maurice GENEVOIX qui entre aujourd’hui au Panthéon. Le Président de la République l’a souhaité en l’honneur du peuple de 14-18.
Maurice GENEVOIX n’entre pas seul dans le temple de la Nation. Il y entre en soldat des Eparges, en écrivain et en porte-étendard de « Ceux de 14 ». Il y entre avec ses millions de frères d’armes, ceux dont il a immortalisé le souvenir, l’héroïsme et les souffrances. Il y entre avec toute la société, de la première ligne à l’arrière, mobilisée face à l’adversité et qui a tenu avec une admirable endurance.
8 millions de soldats combattirent sous les couleurs de notre drapeau, aucun d’entre eux ne revint totalement indemne. Des centaines de milliers furent blessés dans leur chair comme dans leur âme. 1 400 000 tombèrent au champ d’honneur. Nous ne les oublions pas. Inlassablement, nous les honorons.
Chaque 11 novembre, la Nation rend également un hommage solennel à tous les morts pour la France, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Chaque année, nous rappelons leur nom.
Chaque 11 novembre est un moment d’unité nationale et de cohésion autour de ceux qui donnent leur vie pour la France, de ceux qui la servent avec dévouement et courage. En ces instants, au souvenir des évènements passés et aux prises avec les épreuves de notre temps, nous nous rappelons que c’est tout un peuple, uni et solidaire, qui fit la guerre, qui la supporta et en triompha.
Forte affluence pour Ciné été 2020
En cette soirée du lundi 3 août, dans le respect des règles sanitaires en vigueur avec en particulier le port du masque obligatoire, plus d'une centaine de spectateurs ont assisté à la projection du film "L'esprit de famille" sur le parking derrière le Foyer Rural.
Commémoration du massacre du Suzon
Les orages et la pluie ont laissé le soleil illuminer cette année encore la route de Vernioz, pour cet hommage annuel à nos quatre voisins trop tôt disparus un jour du début de l'été 1944.
C'est dans le respect des consignes sanitaires actuelles, que de nombreux élus locaux étaient présents, ainsi que gendarmes, pompiers et familles des disparus, pour rendre hommage aux quatre victimes et écouter le court discours que notre Maire, Christian Borel a prononcé pour l'occasion.
Discours du Maire Christian Borel
Cérémonie bien particulière en ce moment de crise sanitaire où nous avons dû limiter le nombre de participants à cette commémoration, cérémonie qui regroupe habituellement un grand nombre d'habitants des communes des Côtes d'Arey, de Chatonnay, d'Estrablin et de Moidieu-Détourbe, qui ne veulent pas que l'oubli étende son triste voile sur cette tuerie perpétrée par la barbarie nazie.
Nous sommes aujourd'hui devant la stèle des quatre fusillés de la plaine sur la commune des Côtes d'Arey, monument finalement peu connu (même par les gens de la région), il s'agit d'un lieu de recueillement en l'honneur de quatre résistants, qui ont, ici même, été assassinés le 27 juin 1944 :
Charles Lindner de Chatonnay
Marcel Martinet de Moidieu-détourbe
Joannes Orjollet d'Estrablin
Pierre Rigard d'Estrablin
Robert Mativet rapportait le drame en ces termes : "Les gens du village vaquaient à leurs travaux. Les femmes et leurs enfants étaient en champ, quand vers 16 heures, une colonne de la Wehrmacht composée de quatre à cinq camions, d'un side-car et d'une traction de la milice s'avançait sur la départementale D 131, en direction de Vienne. (...) Le dernier camion s'arrêta, les quatre jeunes résistants raflés furent relâchés. A peine descendus du camion, les nazis les tirèrent à l'arme automatique. L'un d'entre eux passa le pont avant d'être touché, ils venaient d'allonger la longue liste des patriotes assassinés. La troupe reprit sa route. Robert et sa grand-mère, qui s'étaient cachés, s'approchèrent et découvrirent le carnage. Henri Lacroix aidé d'André Mativet, transportèrent les corps sur un char à banc tiré par le cheval, les corps furent déposés dans les classes adjacentes à la salle des fêtes du village. Les témoins se souviennent de ces corps ensanglantés, allongés sous des couvertures. Ils furent veillés par les hommes du village toute la nuit. Leurs familles reprirent les corps."
Nous ne devons plus passer devant cette stèle sans avoir une pensée pour ces jeunes assassinés, le mot est plus juste que fusillés, pour avoir bravé l'occupant et combattu courageusement à la libération de leur pays, notre pays. Ils sont le symbole du grand nombre de victimes à ne pas oublier, martyrs engendrés par les guerres et les haines qu'elles sèment.
Pour les raisons que vous connaissez cette cérémonie ne sera pas comme à l'accoutumée suivie d'un moment de convivialité à la salle des fêtes ou dans les jardins de la cure. Je voudrais simplement vous remercier pour votre présence et le recueillement qui a dominé ce rappel du drame qui s'est déroulé à cet endroit : "Pour ne pas oublier". Nous nous retrouverons le dernier dimanche du mois de juin 2021 pour une cérémonie plus accompagnée, je l'espère, mais toujours très importante pour notre mémoire et celle de nos concitoyens.
Une commémoration de l’armistice du 8 mai 1945
sous le signe du confinement
L'épidémie du coronavirus a contraint toutes les communes de France à célébrer les 75 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en plein confinement.
Sur la place de notre village, cette commémoration n’a ressemblé à nulle autre depuis la capitulation de l'Allemagne nazie en 1945.
En présence de représentants de la FNACA et de son président, Roger Roussel, et avant le traditionnel dépôt de gerbes, la lecture de la lettre du Président de la République a été partagée entre le Maire, Michel Thommès, et Christian Borel.
Vous retrouverez ci-dessous le discours du Président de la République ainsi que le mot que notre maire a tenu à rédiger à cette occasion.
Bon confinement à tous et prenez soin de vous
Mot du maire Michel Thommes :
L’épidémie du Covid fait que cette année la commémoration du 8 mai 1945 est réduite à sa plus simple expression. Ceci ne veut pas dire que nous avons oublié les sacrifices de notre peuple pendant cette épreuve terrible de la guerre 1939 / 1945. Ce jour-là, le 8 mai, nos prisonniers de guerre ont retrouvé notre commune : tous très éprouvés, amaigris et malades pour certains. Et puis la vie a repris. En quelques années tout a changé. L’agriculture dans nos campagnes s’est rapidement transformée avec une mécanisation étonnante. Nombreux sont partis vers les villes et leurs usines pour une nouvelle vie.
Le monde n’en était pas pour autant apaisé et de nouveaux conflits se sont développés qui ont blessé profondément notre jeunesse.
Nous sommes aujourd’hui dans ce drame sanitaire qui ruine notre pays et le monde entier. En face de cette agression inattendue semble-t-il, nous avons d’abord la prévention pour limiter l’ampleur du drame. Respecter les consignes qui nous sont données pour contenir la propagation du virus. Une fois encore trop de personnes ne les prennent pas au sérieux. Pensez aux soignants qui tous les jours font d’énormes sacrifices sur leur vie et leur santé dans leur lutte pour soigner. Le mal peut les frapper à tout moment. Si les comparaisons guerrières sont les plus faciles à évoquer, elles restent décalées par rapport à cet effort d’humanité qui les anime tous. L’histoire est ponctuée des actions fortes de grandes figures qui ont soulagé et guéri tant de gens. Il faudra se souvenir longtemps de cette abnégation de ceux qui ont fait serment de soigner. Il serait fort de cultiver le respect pour ces gens de bien, respect qui s’effiloche trop souvent, mais qui doit reprendre pied dans les esprits pour ceux qui ont cette conscience et le sens du devoir.
Aujourd’hui, éloignés de cette tradition du recueillement et du souvenir, pensons très fort à toutes ces personnes admirables qui vivent dans le sacrifice et remercions les.
Message du Président de la République :
Message
A l’occasion de la commémoration
de la victoire du 8 mai 1945
Ce 8 mai ne ressemble pas à un 8 mai.
Il n’a pas le goût d’un jour de fête.
Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous rassembler en nombre devant les monuments de nos villes, sur les places de nos villages, pour nous souvenir ensemble de notre histoire.
Malgré tout, la Nation se retrouve par la pensée et les mille liens que notre mémoire commune tisse entre chacun de nous, cette étoffe des peuples, que nous agitons en ce jour dans un hommage silencieux.
C’est dans l’intimité de nos foyers, en pavoisant nos balcons et nos fenêtres, que nous convoquons cette année le souvenir glorieux de ceux qui ont risqué leur vie pour vaincre le fléau du nazisme et reconquérir notre liberté.
C’était il y a 75 ans.
Notre continent refermait grâce à eux le chapitre le plus sombre de son histoire : cinq années d’horreur, de douleur, de terreur.
Pour notre pays, ce combat avait commencé dès septembre 1939.
Au printemps 1940, il y a 80 ans, la vague ennemie avait déferlé sur les frontières du Nord-Est et la digue de notre armée n’avait pas tenue.
Nos soldats pourtant s’étaient illustrés à de nombreuses reprises. Ceux de Montcornet, d’Abbeville, de Gembloux ou de Stone, les hommes de Narvik, les cadets de Saumur, l’armée des Alpes avaient défendu avec vigueur notre territoire et les couleurs de notre pays.
Ils sont « ceux de 40 ». Leur courage ne doit pas être oublié.
Dans le crépuscule de cette « étrange défaite », ils allumèrent des flambeaux. Leur éclat était un acte de foi et, au cœur de l’effondrement, il laissait poindre la promesse du 8 mai 1945.
Cette aube nouvelle fut ensuite conquise de haute lutte par le combat des armées françaises et des armées alliées, par les Français Libres qui jamais ne renoncèrent à se battre, par le dévouement et le sacrifice des Résistants de l’Intérieur, par chaque Française, chaque Français qui refusa l’abaissement de notre nation et le dévoiement de nos idéaux.
La grande alliance de ces courages permit au Général DE GAULLE d’asseoir la France à la table des vainqueurs.
La dignité maintenue, l’adversité surmontée, la liberté reconquise, le bonheur retrouvé : nous les devons à tous ces combattants, à tous ces Résistants.
A ces héros, la Nation exprime son indéfectible gratitude et sa reconnaissance éternelle.
Le 8 mai 1945, c’est une joie bouleversée qui s’empara des peuples. Les drapeaux ornaient les fenêtres mais tant d’hommes étaient morts, tant de vies étaient brisées, tant de villes étaient ruinées. A la liesse succéda la tristesse et la désolation. Avec le retour des Déportés, les peuples découvrirent bientôt la barbarie nazie dans toute son horreur…
Rien, plus jamais, ne fut comme avant.
La fragilité révélée de nos vies et de nos civilisations nous les rendit plus précieuses encore. Au bout de cette longue nuit qu’avait traversé le monde, il fallait que l’humanité relevât la tête. Elle venait de découvrir horrifiée qu’elle pouvait s’anéantir elle-même et il lui fallait désormais refaire le monde, de fond en comble, ou à tout le moins « empêcher que le monde ne se défasse », selon le mot de Camus.
Ce fut l’heure, en France, de l’union nationale pour fonder « les beaux jours » annoncés par le Conseil National de la Résistance et bientôt retrouvés.
L’heure, en Europe, de l’effort commun pour bâtir un continent pacifié et fraternel.
L’heure, dans le monde, de construire les Nations unies et le multilatéralisme.
Aujourd’hui, nous commémorons la Victoire de ce 8 mai 1945, bien sûr, mais aussi, mais surtout, la paix qui l’a suivie.
C’est elle, la plus grande Victoire du 8 mai. Notre plus beau triomphe.
Notre combat à tous, 75 ans plus tard.
Vive la République !
Vive la France !
Ce 8 mai ne ressemble pas à un 8 mai.
Il n’a pas le goût d’un jour de fête.
Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous rassembler en nombre devant les monuments de nos villes, sur les places de nos villages, pour nous souvenir ensemble de notre histoire.
Malgré tout, la Nation se retrouve par la pensée et les mille liens que notre mémoire commune tisse entre chacun de nous, cette étoffe des peuples, que nous agitons en ce jour dans un hommage silencieux.
C’est dans l’intimité de nos foyers, en pavoisant nos balcons et nos fenêtres, que nous convoquons cette année le souvenir glorieux de ceux qui ont risqué leur vie pour vaincre le fléau du nazisme et reconquérir notre liberté.
C’était il y a 75 ans.
Notre continent refermait grâce à eux le chapitre le plus sombre de son histoire : cinq années d’horreur, de douleur, de terreur.
Pour notre pays, ce combat avait commencé dès septembre 1939.
Au printemps 1940, il y a 80 ans, la vague ennemie avait déferlé sur les frontières du Nord-Est et la digue de notre armée n’avait pas tenue.
Nos soldats pourtant s’étaient illustrés à de nombreuses reprises. Ceux de Montcornet, d’Abbeville, de Gembloux ou de Stone, les hommes de Narvik, les cadets de Saumur, l’armée des Alpes avaient défendu avec vigueur notre territoire et les couleurs de notre pays.
Ils sont « ceux de 40 ». Leur courage ne doit pas être oublié.
Dans le crépuscule de cette « étrange défaite », ils allumèrent des flambeaux. Leur éclat était un acte de foi et, au cœur de l’effondrement, il laissait poindre la promesse du 8 mai 1945.
Cette aube nouvelle fut ensuite conquise de haute lutte par le combat des armées françaises et des armées alliées, par les Français Libres qui jamais ne renoncèrent à se battre, par le dévouement et le sacrifice des Résistants de l’Intérieur, par chaque Française, chaque Français qui refusa l’abaissement de notre nation et le dévoiement de nos idéaux.
La grande alliance de ces courages permit au Général DE GAULLE d’asseoir la France à la table des vainqueurs.
La dignité maintenue, l’adversité surmontée, la liberté reconquise, le bonheur retrouvé : nous les devons à tous ces combattants, à tous ces Résistants.
A ces héros, la Nation exprime son indéfectible gratitude et sa reconnaissance éternelle.
Le 8 mai 1945, c’est une joie bouleversée qui s’empara des peuples. Les drapeaux ornaient les fenêtres mais tant d’hommes étaient morts, tant de vies étaient brisées, tant de villes étaient ruinées. A la liesse succéda la tristesse et la désolation. Avec le retour des Déportés, les peuples découvrirent bientôt la barbarie nazie dans toute son horreur…
Rien, plus jamais, ne fut comme avant.
La fragilité révélée de nos vies et de nos civilisations nous les rendit plus précieuses encore. Au bout de cette longue nuit qu’avait traversé le monde, il fallait que l’humanité relevât la tête. Elle venait de découvrir horrifiée qu’elle pouvait s’anéantir elle-même et il lui fallait désormais refaire le monde, de fond en comble, ou à tout le moins « empêcher que le monde ne se défasse », selon le mot de Camus.
Ce fut l’heure, en France, de l’union nationale pour fonder « les beaux jours » annoncés par le Conseil National de la Résistance et bientôt retrouvés.
L’heure, en Europe, de l’effort commun pour bâtir un continent pacifié et fraternel.
L’heure, dans le monde, de construire les Nations unies et le multilatéralisme.
Aujourd’hui, nous commémorons la Victoire de ce 8 mai 1945, bien sûr, mais aussi, mais surtout, la paix qui l’a suivie.
C’est elle, la plus grande Victoire du 8 mai. Notre plus beau triomphe.
Notre combat à tous, 75 ans plus tard.
Vive la République !
Vive la France !
Le sentier botanique de la Brachère est inauguré
C'est par une fin de matinée chaude et ensoleillée qu'une cinquantaine de personnes étaient présentes ce dimanche 23 septembre au bas du sentier botanique de la Brachère dont c’était l’inauguration.
Entouré des représentants du collectif demain AD’Vienne, des membres du conseil municipal et du conseil des sages, de Corinne Cédolin, directrice de l’école élémentaire, le maire Michel Thommes a prononcé son discours avant de donner la parole à Gérard Klaus pour le collectif demain AD’Vienne et de couper le traditionnel ruban tricolore qu’il a ensuite partagé avec tous les enfants présents.
Après cette inauguration, quand certains préféraient parcourir le sentier et découvrir le travail d’identification réalisé par Michel Roméas, botaniste et Christian Peyron du Jardin du Bois Marquis de Vernioz, d’autres se rassemblaient pour échanger quelques idées sur l’avenir de la planète.
Tous se retrouvèrent ensuite pour partager un pique-nique « zéro déchet » dans le pré situé en contre-bas du sentier, prêté, pour l’occasion par Daniel Grenouiller.
Prolongeant cette inauguration, une exposition sur les arbres remarquables est visible toute la semaine à la bibliothèque de la commune pendant les horaires habituels d'ouverture.
Mot du maire MIchel Thommès
Chers amis de la nature,
Nous allons passer ensemble ce moment à la fois symbolique et combattant. En effet, nous sommes et vivons l’exacte situation qui nous est promise pour les années à venir avec le réchauffement climatique. Notre beau sentier botanique voulu par la volonté populaire, par l’aide du collectif demain AD'Vienne, par nos enfants, par les courageux qui marchent intelligents, est desséché et les plantes sont en mal d’eau.
Avec le temps qui passe je me rends compte, mais ce n’est pas un scoop, que la politique est un vaste théâtre où chacun récite son rôle. On entend « déshabiller l'un pour habiller l’autre », on entend « on prend aux pauvres pour donner aux riches », il y en a comme ça pendant des heures si l’on veut. Par contre, les plantes sont muettes et ne parlent pas en continu à la télévision ou sur les portables. Elles ont pourtant toutes les vertus du monde, nourrir l'humanité, soigner, embellir la vie par leur beauté silencieuse, refroidir l’atmosphère par leur transpiration, transporter des messages d’amour, elles ne répondent même pas quand on leur dit « soit belle et tais-toi ». Pour faire face à ce que l’on peut appeler les manques de moyens de la collectivité, on espère une mobilisation citoyenne pour mettre un peu de couleur sur nos plates- bandes. Domaine très souvent réservé aux retraités qui n’ont rien à faire comme tout le monde le sait, mais qui fatiguent et qui n’auront plus beaucoup de chemin à faire pour prier dans le désert, car il arrive tout seul on lui déroule le tapis rouge. |l est vrai, on espère que des groupes se forment, des associations prennent en main ce que la collectivité ne peut plus entreprendre, conduite à faire des choix pas toujours heureux, mais trop souvent obligatoires. La force des convictions fait beaucoup où l’individualisme n’a pas court où l’égoïsme n'est plus dans le dictionnaire. Des monuments se redressent, des jardins s'épanouissent, des abeilles bourdonnent de nouveau.
Certains pleurent la meurtrissure de voir les incivilités répétées, les grands excès de vitesse qui tuent, les fossés réduits en poubelles, d’autres s’en foutent royalement, l’adjectif est tout à fait adapté, car ils se conduisent comme les rois jadis qui avaient le droit sur tout. S’il m’a été donné l’occasion d’exprimer une opinion sur cette grande affaire qu’est l’écologie, il m'est apparu que nous n’avons pas d’axe fort d’action fédérateur d'énergies, car chaque tendance politique hélas, on peut le dire, veut prendre le leadership au détriment de l‘intérêt general. Dans le Verdun de la vie politique, il ne fait pas bon prononcer quelque mot que ce soit sans essuyer un tir de barrage d’insultes destructrices ou d’être rongé par les termites sournoises. Pauvre Nicolas Hulot trainé dans la boue quand il était aux affaires, grand avaleur de couleuvres disaient-il, pourtant apanages des beaux rapaces et adulé maintenant qu’il n’y est plus, remord tardif des Brutus en herbe ! En quasi deux générations, ce qui est rien au niveau de la terre, nous l'avons mise par terre la pauvre en espérant survivre par la grâce de Dieu diront certains, en échappant à la chute de l’arbre quand il sera déraciné par la tempête. Le monde est régi par la loi des grands nombres, vous savez le petit sou que l’on donne des millions de fois et qui fait une énorme cagnotte. Et bien il en et de même pour la nature, le petit geste que feront des milliards de gens ferait avancer.
Le combat est rude cependant car, les rois de l’agroalimentaire qui déforestent à tour de bras, ne sont pas enclins à arrêter le massacre et ceux qui leur résistent prennent le chemin du cimetière sans gloire, sans autre forme de procès. Tels sont les enjeux de notre nouveau monde où dans le brouhaha des hommes le soleil ne brillera plus bientôt que pour nous dessécher. Espèrons que le verre soit encore à moitié plein et qu’il pourra désaltérer cette humanité en mal de responsabilité.
Mot de Gérard Klaus pour le collectif AD'Vienne
J'aimerais, tout d'abord, au nom du collectif DemainAd'Vienne, remercier Monsieur le Maire, qui a vu le documentaire "Demain" fin 2017 et a spontanément proposé au collectif de faire du chemin de la Brachère un petit laboratoire botanique. Je remercie le conseil municipal, et notamment nos amis Geneviève et Joseph.
Je tiens également à remercier Marie-Hélène Perrier, l'instigatrice de ce beau projet, qui a rapidement invité Christian Perron (du Bois Marquis) et Michel Roméas (botaniste) à venir réfléchir au projet : qu'ils en soient également remerciés.
Qui dit projet communautaire et collectif, dit synergie, aussi avons-nous, par l'intermédiaire de Danielle Longuet, engrangé le soutien de l'école primaire--qui fait du sentier botanique son projet pédagogique pour deux de ses classes--et de Delphine, la bibliothécaire. Merci encore aux charpentiers de Sonnay, qui nous ont donné tout le bois nécessaire à la confection des panneaux, et à Daniel Grenouiller, qui nous prête aujourd'hui son pré. Enfin, j'ai une pensée pour les bénévoles qui ont débroussaillé, biné, répertorié et étiqueté le long du chemin. Toutes et tous, des Côtes d'Arey, de Vienne ou d'ailleurs, nous ont aidé à accomplir quelque chose de très spécial.
Un mot sur le collectif DemainAd'Vienne. Notre mouvement, qui a dépassé le cap des deux ans et demi, est basé sur une idée somme toute assez simple : que les habitants du pays viennois deviennent des citoyens-acteurs de la collectivité, qu'ils n'attendent pas les élections pour avoir un droit de regard, et à l'occasion qu’ils proposent des solutions alternatives. Par exemple :
- Est-ce qu'on ne peut pas souhaiter que nos villages soient mieux desservis ?
- Est-ce qu'on n'a pas le droit de rêver à davantage de partage entre nos quartiers ?
- Est-ce qu'on n'a pas le droit de rêver de jardins partagés en ville ?
- Est-ce qu'on n'a pas le droit de souhaiter que toutes les cantines scolaires s'alimentent en produits locaux ?
Le changement viendra d’en bas, comme nous le rappelle Cyril Dion, et même si notre petite part de colibri peut faire sourire, elle s’avère efficace lorsqu’on est nombreux.
Aussi pour aller plus loin, le collectif vient de lancer une association loi 1901, Demain Attitude, qui, forte de sa reconnaissance civile, va nous permettre d'envisager d'autres actions. Et justement notre gros projet, c'est de créer un lieu ressource, un café associatif à Vienne. Un café citoyen où, moyennant une modeste cotisation, tout un chacun pourra, bien sûr consommer à petits prix, mais encore tenir des réunions d'associations, participer à des ateliers pour grands et petits, et assister à des projections, conférences et petits concerts, le tout dans la convivialité et la solidarité. Alors rejoignez-nous : vos projets seront les nôtres ! Merci, et bon appétit !
Rémise de la légion d'honneur à M. Jean Sanchez
De très nombreuses personnes se sont retrouvées sur la place du village ce samedi 18 juin 2016, pour la remise des insignes de Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur à M. Jean Sanchez. Cérémonie émouvante, ponctuée par les discours de MM. Thommès, Régis et Philibert, devant notamment les très nombreux porte-drapeaux qui s'étaient joints à la cérémonie, pendant laquelle les participants ont entonné ensemble la Marseillaise.
Discours du Maire Michel Thommès
Chers amis,
C’est un évènement rare pour notre commune d’avoir un récipiendaire de la légion d’honneur. Cette distinction créée par Napoléon premier pour récompenser les plus méritants de ses soldats, a traversé les siècles et s’est élargie à honorer tous ceux qui se sont distingués au service de notre pays et de l’humanité. Jean, après toutes ces années le pays te reconnait pour ton courage et ton engagement durant ce rude conflit d’Algérie. Il est une formule un peu détournée que l’on utilise parfois « le pays reconnaitra les siens ». Aujourd’hui il se reconnait dans l’homme que tu as été durant cette jeunesse que tu lui as donné, durant cette vie où tu as du porter la fierté de tes origines, aujourd’hui le pays est fier d’avoir tendu la main à la détresse d’un peuple en exil. Il n’est pas interdit à l’occasion de cette cérémonie de nous resserrer tous autour des valeurs de notre République surtout en ce jour du 18 juin si fort du symbole de la résistance et de l’engagement du Général De Gaulle. A un moment où notre pays se cherche un peu et malheureusement s’éparpille, ton exemple Jean et celui de tes camarades de combat, devrait nous aider à retrouver le chemin de nos valeurs généreuses et des sacrifices qu’il faut savoir faire pour que vive notre chère nation. Pour toutes les civilisations du monde la distinction doit porter le respect et c’est le cas pour toi. Vivre c’est exister pour transmettre au-delà du temps que l’on passe sur terre, la force de son engagement, pour marquer les esprits et les cœurs. Merci Jean pour ton sacrifice, merci pour ton courage, nous sommes fiers de te compter parmi nos Cotarins.
Nous remercions chaleureusement tous nos porteurs de drapeaux, la musique qui s’est dévouée, il est difficile d’être partout à la fois pour notre Gerbe d’or, merci à notre gendarmerie, nos pompiers, nos jeunes de la préparation marine, vous tous présents pour honorer Jean Sanchez.
Discours de Pierre W. Regis
Président de la 1832ème Section des Médaillés Militaires de Roussillon
Objet : Remise des insignes de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur à Jean Sanchez
L’Ordre National de la Légion d’Honneur est l’institution qui, sous l’égide du Grand Chancelier et du Grand Maître, est chargée de décerner la plus haute distinction honorifique française.
Il a été institué le 29 floréal de l’an X (19 mai 1802) par Napoléon Bonaparte 1er Consul.
Il est le plus ancien Ordre en vigueur et également à sa création, un lien avec l’ancien régime et comme une survivance des Grands Ordres abolis (Le Saint-Esprit, réservé à la haute noblesse, ordre de Saint-Louis, décoration militaire par excellence, Ordre de Saint Michel et Saint Lazare, ordres secondaires de la monarchie).
La Légion d’Honneur récompense depuis ses origines les militaires comme les civils ayant particulièrement mérité de la Nation.
Aujourd’hui Jean SANCHEZ est ainsi reconnu et honoré par son pays pour ses « services éminents » accomplis en Afrique du Nord entre 1956 et 1958, à savoir :
- Le 29 décembre 1957 à SIDI SNOUSSI : il est cité à l’Ordre de la Brigade pour avoir permis la mise hors combat d’un membre important de l’organisation politico-rebelle. Cette citation lui vaudra l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze.
- Le 19 juillet 1958 au DJEBEL MIES : il est cité à l’Ordre de la Brigade pour avoir, sous le feu adverse, porté secours et ramené le corps d’un voltigeur de son unité grièvement blessé. Cette citation lui vaudra une seconde fois l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze.
Fort de ses actes accomplis en qualité de soldat appelé du contingent, la France reconnaissante élève ce jour Jean SANCHEZ à la dignité de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur.
Soyons fiers pour notre camarade et comme on le dit dans l’armée à l’encontre d’un camarade qui s’est particulièrement distingué : « Honneur et Respect au soldat ».
Discours de M. Marcel Philibert
Président de la FNACA Roussillon
Monsieur Sanchez Jean
Je dois vous dire tout d’abord combien je suis ému, combien je suis fier aujourd’hui d’avoir été choisi par vous, pour remettre les insignes de chevalier de la légion d’honneur.
Vous avez traversé dans votre vie des moments difficiles, et aussi des périodes de joie.
Moments difficiles je veux parler évidemment de cette guerre d’Algérie qui vous a marqué profondément par les accrochages que vous avez subis tout au long de votre période.
Moments de joie dont la journée d’aujourd’hui fait partie puisque vous allez être récompensé de vos difficultés par votre décoration. Mais si beaucoup de côtarins vous connaissent et sont admiratifs en ce moment, ils ne connaissent pas votre passé auquel nous rendons hommage aujourd’hui.
Je vais donc essayer d’y remédier.
Vous êtes né le 16 février 1936 à Roussillon, étant le dernier enfant d’une famille de 8, dont 5 filles et 3 garçons, vous commencez à travailler dès l’âge de 14 ans comme apprenti électricien et à 16 ans vous rejoignez l’entreprise familiale comme chauffeur. Jusqu’au jour de votre appel au service militaire, départ pour l’Allemagne. Affecté au 12ème cuirassier durant 4 mois, période des classes, puis départ en Algérie en janvier 1957, vous débarquez à Oran et rejoignez les monts de Tlemcen le 25 janvier 1957 jusqu’au 26 novembre 1958 au 7ème régiment d’infanterie. Durant cette période, vous subissez 14 accrochages. Le 17 mars 1957, vous sautez sur une mine, sans gravité pour vous mais plusieurs blessés.
9 juillet 1957, votre blindé sauta sur une mine, toujours sans gravité pour vous mais amputation du pied droit de votre chauffeur. Ces événements se succédant, entraineront votre mutation à la 4ème compagnie du 7ème RI où le 14 octobre 1957 vous obtenez votre première citation à l’ordre du régiment, avec permission accordée.
Mars 1958. Nouvel accrochage ayant pour conséquence le décès de plusieurs compagnons.
Juin 1958. Deuxième citation à l’ordre de la brigade. Je cite « le caporal Sanchez Jean du 7ème régiment d’infanterie pour le motif suivant : chef d’équipe dynamique et courageux, s’est à nouveau particulièrement distingué par son sang froid le 4 juin 1958 au djebel MIES (5 kilomètres de Lamoricière) département de Tlemcen où un de ses voltigeurs, ayant été très grièvement blessé, s’est porté à son secours et malgré le feu adverse a ramené le corps de son camarade ». Et récupéré le fusil mitrailleur.
Vos grades successifs :
- Caporal le 9/7/57
- Caporal-chef le 1/9/58
Libéré de ses obligations militaires le 8/12/58 et rejoint l’entreprise familiale pour une année.
Décembre 1959, entre aux usines Rhône Poulenc et y travaille pendant 36 ans.
Vous partez en retraite en février 1996.
Votre passion de la peinture occupera largement votre temps.
Vous vous êtes mariés le 19/03/1960 avec Anne-Marie Caillard et avez eu un enfant, votre fils Jean-Marie ici présent.
Monsieur Sanchez Jean, tout le monde ici présent et toute votre famille ont tenu à vous rendre hommage et à vous dire tout le respect, toute l’admiration et surtout toute l’affection qu’ils ont pour vous.
Croyez-moi votre distinction, vous l’avez bien méritée et je vous en félicite encore.
Au nom du président de la République et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous faisons « Chevalier de la Légion d’Honneur ».
L’inauguration officielle des écoles a réuni les écoliers et les sages
lors d’une cérémonie empreinte d’émotion
Ce vendredi 26 juin, la municipalité a souhaité inaugurer officiellement les écoles du village en leur attribuant un nom.
Sur proposition du conseil des sages, les deux écoles, maternelle et élémentaire, s’appelleront désormais Ecole Claude et Henri Tournier.
Sous un soleil estival, Michel Thommès a dévoilé les plaques et le totem officialisant ces dénominations.
Ensuite, les nombreux Côtarins ont pu se rendre à la kermesse organisée sur la place du village par le sou des écoles.
Encore une journée réussie pour la joie de tous, petits et grands
Discours du maire Michel Thommès
A plusieurs reprises j’ai souligné le fait que l’école serait notre combat. Dans la détresse où se trouve notre pays avec tous ces chômeurs qui perdent l’espoir, il est de notre devoir d’élus de nous battre pour l’école pour qu’il y ait de moins en moins de jeunes qui sortent sans diplôme, sans projet, de nos collèges et lycées. Ca commence ici à l’école maternelle, à l’école primaire. Ce ne doit pas être un lieu sauvage où les arbres se faufilent à la recherche d’un rayon de lumière, mais trop souvent étouffés par une nature autant implacable que cruelle. Notre dimension d’humain doit s’exprimer pour que chaque pousse trouve sa voie, exprime son talent, s’enrichisse et prenne du plaisir à étudier. L’étude, culture physique du cerveau, ne doit pas être un temps d’ennui un temps que l’on croit perdu d’avance. C’est vrai que tous nos professeurs sont confrontés au défi de trouver chaque jour, chaque heure les moyens de susciter l’intérêt, la curiosité l’envie d’apprendre.
Arrivé au terme de son parcours, on se souvient de ceux qui nous ont accompagné toute notre vie de travail, les Martin, Lambinet, les Manus et Dumas, les Claudel et Gélin, les Chapuis et Duluc, Les Francisque Salles et Bertrand, les Barthelet ,Nicolas Charles et Jacquemet, les Merle, Marion et Otaviani, les Kinneder et Mesulam. Ils nous ont donné avec le goût de l’étude une certaine foi pour aller voir plus loin plus haut.
Aujourd’hui, devant ce ruban aux couleurs de notre cher pays, nous pensons très fort à tous ceux qui nous ont apporté la culture, et en particulier à Claude et Henri Tournier qui au-delà de leur nom, de leur engagement pour l’école de notre commune, nous ont initié à l’image de la sérénité, de l’application et du bonheur de donner aux enfants la joie d’étudier. Nous célébrons en quelque sorte leur pédagogie, tous leurs efforts, le temps qu’ils ont passé pour ce petit journal le pont du Suzon.
Henri, a tellement donné au village, sans doute le seul à avoir enseigné à trois générations successives. C’était pourtant mal parti, il ne voulait pas rester aux Côtes d’Arey. Et puis le charme de Claude aidant, il est resté plus longtemps que personne. Très impliqué dans la vie sociale de la commune, du basket au Hand Ball, du sou des écoles qu’il a créé, du rugby qu’il a aidé à naitre, secrétaire du club, de l’association de boules qu’il a porté longtemps, peintre et exposant de ses aquarelles à notre manifestation annuelle de la chapelle St Mamert, pas une pierre pas une feuille d’arbre de notre espace n’a échappé à son regard attendri. La simplicité de son être en faisait un magicien dénouant toutes les difficultés pour faire avancer les projets humanistes qu’il initiait. Henri avait inventé les NAP bien avant qu’on en parle avec le modélisme où les enfants construisaient des maquettes de planeurs qu’ils essayent sur le terrain. Il les emmenait dans sa voiture pour faire des compétitions interclub. Les Côtes d’Arey se doivent de porter leur souvenir au-delà du nom que porteront désormais nos écoles, non pas dans le sens d’une incantation mais simplement de la reconnaissance vers un couple fort qui est passé dans la vie comme une bénédiction pour notre humanité.
Par la volonté de notre conseil municipal, de notre conseil des sages, avec l’accord de la famille Tournier, nous donnons à nos écoles des Côtes d’Arey les noms d’école maternelle Claude et Henri Tournier et école élémentaire Claude et Henri Tournier.
Inauguration du stade du Suzon le samedi 30 mai 2015
Forte affluence ce samedi 30 mai, au stade qu'il convient maintenant d'appeler le stade du Suzon et dont c'était l'inauguration en cette matinée ensoleillée. Entouré de membres du conseil des Sages et de dirigeants de l'USCA, le maire Michel Thommès a ouvert les discours devant une audience attentive, aux premiers rangs de laquelle écoutaient les nombreux élus locaux qui avaient pu répondre favorablement à l'invitation. Après un discours plus fleuve que le Suzon voisin, le maire a successivement donné la parole au député Erwann Binet, puis au co-président du club de rugby, Franck Deville.
A la suite de cette partie discours, plusieurs personnes présentes ont choisi de visiter les vestiaires, les autres restant échanger quelques mots, avant que tous rejoignent la route de Vernioz pour dévoiler la plaque signalant dorénavant le stade.
Cette inauguration s'est traditionnellement terminée autour d'un verre de l'amitié, offert par la municipalité dans la salle d'animation rurale, où de nombreuses photos et articles de journaux étaient affichés, permettant de découvrir ou de redécouvrir l'histoire du club. De très nombreux participants ont poursuivi la journée en prenant part aux diverses activités proposées par la fête du club de rugby qui suivait.
Discours du maire Michel Thommès :
Chers amis du rugby,
Enfin nous donnons à notre stade et à ce bel équipement que sont les nouveaux vestiaires le nom qu’il attendait officiellement depuis si longtemps. Le stade du Suzon. Ce nom a été choisi par notre conseil des sages qui a voulu décider dans la simplicité et l’équité parmi tous les noms de personnalités que l’on aurait pu prendre. Son histoire a commencé dans ces années 69 70 où le rugby connaissait un essor formidable avec les prouesses de notre équipe nationale et de nos clubs régionaux. Dans la foulée d’Ampuis qui avait démarré une année plus tôt et joué la finale du championnat de France de sa catégorie, le club des Côtes d’Arey commençait son épopée dans un grand élan d’enthousiasme, de bénévolat et de solidarité. Saluons Maurice Thaize qui a cédé le terrain, saluons tous ces cueilleurs de cailloux dont la semence hélas ne donne que des écorchures profondes aux genoux des joueurs. Saluons tous ceux qui ont cru en cette aventure et tous ceux qui la font vivre encore aujourd’hui. J’ai une pensée forte pour Jean Etcheberry et Guy Durand qui ont porté le sportif du club à ses débuts. Saluons Michel Royer qui a canalisé tous ces efforts, le premier d’une longue liste de Présidents dévoués. Le rugby est un sport merveilleux. De grands anciens ont marqué son histoire, Yves du Manoir, Lucien Mias, instituteur puis médecin, tant admiré pour l’homme qu’il était, le premier capitaine qui a fait chuter les springboks sur leurs terres, Jean Prat le Lourdais, icône de l’après-guerre et tant d’autres, qui à chaque génération ont marqué les esprits. De l’élégance des Joueurs de piano comme disait Danos le prince de Béziers, aux déménageurs, cette grande famille efface un instant toutes les différences sociales et le chirurgien, le notaire, le commissaire de police, se frottent au tuyauteur, à l’instituteur, à l’agriculteur. Notre village est très fier de son club de rugby, très fier d’avoir un peu cassé sa tirelire pour donner aux joueurs un espace décent pour vivre leurs talents. Le vrai prix d’un équipement se mesure aux services qu’il rend dixit Gérard Colomb, Maire de Lyon. N’oublions pas cependant que les anciens vestiaires ont été le fruit d’un effort collectif ou chaque maçon de métier a joué de la truelle et du fil à plomb bénévolement sous le regard bienveillant et néanmoins complice du maire de l’époque Jean Besson. Si les règlementations qui pleuvent comme les orages de grêles en été ont découragé quelque peu cet élan populaire, le rugby reste ce lien fort qui nous rassemble et nous fait espérer en la vie.
Ce lien fort nous fait souvenir de ceux qui nous ont quitté victimes de la route, Michel Carcel le premier, nos jeunes Jean Paul Vallin et Guillaume Tomasi. Tous ont laissé le souvenir de garçons charmants dévoués pour l’équipe et leur absence, quand il fallait trouver le deuxième ligne pour remplacer, le trois quart élégant, l’équipier solide. Souvenons-nous aussi de Jo Guillot qui a tant donné pour le club, lui qui aimait si fort les joueurs. Souvenons-nous de Romet qui aussi a beaucoup donné de son sifflet d’arbitre, du Mioche notre tonitruant pilier, capitaine et entraineur.
A travers cette cérémonie, nous voulons marquer notre attachement fort à notre club, notre respect et admiration pour les éducateurs qui donnent à nos jeunes le goût de l’effort et une certaine force morale qui les feront, nous l’espérons, évoluer sereinement dans la société. Tous ces moments d’émotion qu’ils nous ont fait vivre, les phases finales du championnat de France, la montée en 3ème division, la rencontre avec CSVienne ont donné tant de bonheur à ce peuple de supporters qui l’espace d’un instant retrouve dans ses rêves ses jambes de 20 ans. Très attaché à l’image des frères Herrero, je citerai cette parole de Daniel qui a dit, parlant des rudesses du rugby, ces jeunes se combattent pas pour se détruire mais pour se grandir. Il est grand l’espoir de voir un jour une de nos jeunes pousses porter un maillot prestigieux, il est grand l’espoir d’un avenir serein et conquérant pour nos joueurs nos dirigeants pour le bonheur de nos supporters Côtarins et de notre village.
Le moment est venu de remercier tous ceux qui ont contribué à cette belle réalisation, Alain Méral et Louis Vellay de l’équipe municipale précédente, Jocelyne Gard notre argentière, notre architecte Gaëtan BROUARD
Le bureau d’étude STRUCTURE TECO Monsieur NOIR
Le bureau d’études ENERGIES ET FLUIDES Monsieur Guillaume FAGES
VERITAS le bureau de contrôle Monsieur Laurent GINON
SPS ATEC BVF Monsieur FANJAT
Terrassement VANEL et ASSOCIES Monsieur LAMBERTON
L’entreprise de bâtiment NORMAND SARL Messieurs NORMAND Jacques et Claude
Charpente ossature SARL BERNARD et FILS Monsieur CHABOT
Etanchéïté végétalisation Entreprise SOPREMA Monsieur Soubeyrand Madame Heintz
Menuiserie Extérieure Alu BONIN SAS Monsieur Bonin
Serrurerie SARL CONCEPT METAL SERVICE Monsieur Monaci
Platerie Peinture SARL MAZET Monsieur Cohet
Meunuiseries intérieures JULLIEN SAS Monsieur Jullien
Electricité courants forts et faibles MARTINET ANDRIEUX Monsieur Martinet et Monsieur Gay
Carrelage SIAUX SAS Monsieur Lavigne
Plombier chauffagiste Entreprise MOLE Monsieur Ringressi
Je voudrais aussi remercier vivement les entreprises DURAND des Côtes d’Arey, TRAYNARD de Vernioz et CHOLTON qui ont beaucoup donné au sens propre, pour la réalisation du 2ème terrain, primordial pour les tournois des écoles de rugby.
Sans l’aide du conseil général qui a financé à hauteur de 30 % cette réalisation, nous aurions eu du mal à finir d’ensemencer la toiture. Si l’Etat souffre et se voit critiqué à qui mieux mieux, espérons en nos structures régionales, nouvellement régénérées, pour porter ces projets dans nos communes qui donnent de l’espoir et du travail à nos entreprises qui en ont tant besoin.
Je remercie les personnalités présentes, notre jeune député qui se démène et dont la dotation parlementaire nous semble cette inaccessible étoile si chère à Don Quichotte, mais qui quelquefois illumine une église pour 150 ans, nos nouveaux conseillers départementaux déjà sur la brèche, les maires de nos communes limitrophes avec qui nous vivons une belle histoire à Viennagglo. Tous nos élus, nos présidentes et présidents d’associations, tous ceux qui ont fait la naissance et qui font la vie, l’avenir de ce beau club de rugby des Côtes d’Arey.
Avant de vous proposer la visite de ces vestiaires, ensuite de prendre ensemble ce petit verre de l’amitié (avec modération) à la SAR toute proche et admirer l’exposition de photos qui jalonnent l’histoire de notre rugby, je donne la parole à Erwan Binet notre député et conseiller départemental, puis à notre Co-Président de l’USCA.
Merci à tous d’être venus pour partager ce moment symbolique.
Discours du co-président de l'USCA, Franck Deville :
Chers amis,
C’est avec beaucoup de plaisir que nous vous accueillions aujourd’hui, au stade du Suzon, pour inaugurer ces magnifiques vestiaires et ce terrain d’entrainement.
Lorsque nous avons souhaité labelliser notre école de rugby, il y 8 ans (avril 2007), nous avons dressé un bilan sportif, logistique et structurel de notre club.
L’objectif était d’évaluer nos points forts et nos points faibles, afin de définir des axes de travail, pour continuer notre développement indispensable à notre survie.
Un projet sportif et associatif est né de cet audit. Il montrait clairement que nos structures n’étaient plus en adéquation avec la taille de notre association.
Un seul terrain pour plus de 200 licenciés,
Un seul terrain pour une école de rugby en plein développement, pour des équipes -14, -16, -18, pour des seniors, pour des vétérans et sport loisirs,
Un seul terrain… et deux vestiaires… vétustes, sous-dimensionnés, insalubres, avec une chaudière capricieuse qui ne garantissait pas une douche chaude pour tous.
Notre école de rugby n’était plus en mesure d’accueillir des tournois, nous devions systématiquement nous déplacer et nos jeunes ne pouvaient plus jouer à domicile.
Les horaires d’entrainement posaient problème le vendredi soir où cadets, juniors, seniors et vétérans essayaient de cohabiter.
Le terrain d’honneur souffrait énormément de cette situation, puisque sa pelouse surexploitée, n’arrivait plus à se régénérer.
Aussi, Messieurs, ces travaux n’ont pas été inutiles et en cette période difficile, cet investissement nous permet aujourd’hui de bénéficier d’un outil parfaitement adapté à nos besoins.
Après un an d’exploitation, le bilan est très positif. Nous pouvons à nouveau mettre en avant notre capacité et notre savoir-faire en matière d’accueil auprès de notre fédération, et nous recommençons a être considérés comme des candidats sérieux pour l’organisation de matches de phases finales, source de revenu non négligeable.
Nous pouvons ainsi envisager sereinement le renouvellement de notre labellisation, dossier sur lequel nous travaillons actuellement.
Depuis notre création, en 1971, nous avions toujours assuré le développement de nos structures par nos propres moyens. Nos licenciés, nos bénévoles et nos partenaires ont toujours su se mobiliser pour que nos infrastructures évoluent, à moindre coût.
Aujourd’hui, nous sommes toujours fidèles à cette politique et nous sommes fiers de ne pas être un club d’assistés.
En parallèle à la construction de ces vestiaires, nous avons entièrement financé et réalisé l’éclairage du terrain d’entrainement afin d’optimiser son utilisation.
Nous travaillons également pour réaménager les anciens vestiaires afin de créer une cuisine, une salle de musculation, un bureau et des espaces rangements.
Nous allons également réaménager la salle de réception pour la rendre plus fonctionnelle.
Si notre outil de travail à considérablement évolué en une saison, tout n’est pas terminé.
A très court terme, nous devrons aménager le terrain d’entrainement pour qu’il soit équipé d’abris de touche et d’une main courante, afin que nous puissions le faire homologuer.
Nous devrons également trouver une solution pérenne pour permettre l’arrosage de nos pelouses,
Et enfin, à plus long terme, il nous restera a agrandir notre salle de réception, afin de ne plus avoir à utiliser la Salle d’animation rurale pour les réceptions d’après match.
De quoi rester mobilisés…
Pour conclure, je souhaite m’associer à tout le club pour adresser nos plus sincères remerciements à nos partenaires institutionnels et particulièrement à notre commune pour le soutien qu’ils nous apportent.
Sans les citer, pour ne pas en oublier, je souhaite également remercier tous ceux qui ont pris part, de près ou de loin au développement de notre club, en participant à la construction de nos infrastructures.
Merci Monsieur le maire, de nous donner l’occasion de pouvoir leur témoigner toute notre gratitude.
Je vous remercie pour votre attention, en souhaitant une longue vie à l’Union Sportive des Côtes d’Arey
Commémoration de l'armistice et des 100 ans de la guerre de 1914/18.
Le temps était de saison, mais n'était pas vraiment avec les nombreux côtarins qui se sont retrouvés au centre village ce mardi, pour commémorer l'armistice du 11 novembre 1918. Journée spéciale cette année, marquant la fin de la grande guerre qui avait démarré pour le pire il y a cent ans déjà, en 1914.
Le conseil des sages nouvellement constitué a mis à profit cette occasion pour présenter, dès neuf heures au Foyer Rural, un ensemble de documents et d'objets d'époque. La cérémonie a démarré à 10h30 au monument aux morts, sous quelques gouttes forçant la fidèle Gerbe d'Or à se réfugier sous le petit auvent du bureau de Poste.
Après un discours emprunt d'émotion, notre maire a laissé la parole à plusieurs enfants, qui ont lu des textes de soldats au front. La Marseillaise et l'hymne européen ont clôturé cette partie de l'événement, la suite se déroulant au Foyer Rural.
Dans le décor planté par le Conseil des Sages, et devant un auditoire particulièrement dense, l'historien Jean-François Grenouiller a présenté une analyse des textes inscrits sur les monuments aux morts des communes environnantes. Puis un film préparé par Christian Borel et Laurie Jacquet a été projeté, rendant un bel hommage à toutes les victimes côtarines de cette guerre.
Cette mémorable matinée s'est terminée autour du verre de l'amitié, proposé à la fin de la projection.
Discours de Jean-François Grenouiller
Les inscriptions des monuments aux morts donnent la tonalité des villages en 1914-1918, ici ont été étudiés les villages où les côtarins pouvaient aller aux vogues avant et après 14-18. On n'a pas étudié les monuments aux morts eux-mêmes, ni leur emplacement (près des mairies, des églises ou des cimetières) ni les inscriptions différentes ou identiques des églises.
Une commune n'a pas de monument Chalon et deux en ont deux : Vernioz et Eyzin-Pinet. La moitié des inscriptions (11 sur 21) citent des enfants de commune morts pour la France : affirmation de la réalité d'une génération perdue, balayée (Assieu, Auberives, La Chapelle de Surieu, Chaumont, Chonas l'Amballan, Jardin, Monsteroux-Milieu, Montseveroux, Reventin-Vaugris, St Sorlin de Vienne, Vernioz).
Chonas et Saint Alban de Varéze ont des inscriptions plus brèves : « Chonas à ses enfants » et « St Alban à ses morts », comme Ampuis.
L'évocation des réalités militaires est notée à Cheyssieu : « à nos soldats », à Monsteroux-Milieu, à Saint Romain de Surieu.
L'inscription de Saint Prim indique bien des acteurs et le conflit : « aux combattants de la Grande Guerre ».
Le sacrifice pour la défense du pays s'exprime par des dédicaces ni chauvines ni cocardières dans douze cas : « mort pour la France » (Assieu, Auberives, La Chapelle de Surieu, Chaumont, Chonas l'Amballan, Eyzin Pinet, Jardin, Monsteroux-Milieu, Montseveroux, Reventin-Vaugris, Saint-Sorlin de Vienne, Vernioz).
La notion de patrie (en français ou en latin) est peut-être plus marquée « idéologiquement ». Elle apparaît trois fois (Ampuis, Cheyssieu, Estrabin).
Corrélativement, quatre inscriptions sont dédiées aux « morts glorieux » : Les Côtes d'Arey, Cour et Buis, Estrabin, Ville sous Anjou. Sauf à Cour et Buis, ces inscriptions peuvent s'expliquer par une présence aristocratique dans la commune (de Leusse, de Longevialle, de Fleurieu et de Terrebasse). Aux Côtes d'Arey, une de ces familles perdit cinq fils sur quinze enfants. Leur deuil fut porté en rouge par leurs soeurs (le sang versé).
L'inscription de Monsteroux-Milieu donne une tonalité affective : « à nos chers soldats ». La dédicace d'Eyzin-Pinet est la plus personnelle et touche le coeur « A ceux qui sont morts pour que vive la France ».
Enfin, il convient de conclure sur une anecdote des Côtes d'Arey. Dans cette période d'Union Sacrée après la séparation de l'Eglise et de l'Etat, une commerçante sut la première la mort en mai 1915 de l'instituteur. Elle alla à l'école, fit mettre les élèves à genoux et leur fit réciter un « Notre Père » et un «Je vous salue Marie » pour l'instituteur.
Discours du maire Michel Thommès
Devant ce monument il est difficile d’imaginer les souffrances de ces hommes qui ont perdu leur vie. La France s’était arc-boutée et tous ces combattants sont partis pour défendre un espoir de justice et de paix. L’horreur des tranchées, la puanteur de la mort, l’injustice des attaques suicidaires ont privé notre pays d’une génération qui rêvait d’enfants, de grains, de fruits, de moteurs, d’aéroplanes et de grands navires. Quand un Peguy, un Appolinaire, un Fournier, un d’Argelès tombe au champ d’honneur c’est une plaie profonde dans notre culture qui ne se refermera jamais.
Elles sont loin les larmes des familles, quand le gendarme apportait la lettre. Ils sont tous partis maintenant les survivants et cette guerre est entrée dans l’histoire lointaine qui s’estompe dans les mémoires où se mélangent les évènements forts de la vie de notre nation.
Ne pas oublier c’est aussi se rassembler pour que vive la paix, pour que ces souffrances sortent des envies coupables des nostalgiques du malheur.
Agriculteurs pour la plupart, mais aussi instituteurs, … leurs mains ont quitté le monde sans pouvoir accomplir ces gestes si chers à notre terre, sans pouvoir donner la vie tant attendue par des cœurs désormais meurtris. Partir pour le front, le devoir pour compagnon de route, l’ombre de la faux pour seul horizon. Aurions-nous aujourd’hui cette grandeur d’âme, celle de ces cinq frères Falcon de Longevialle, Paccalet, Rigollier, Vignon, Thaize, Ollagnier, Marchand, Girardon, Seguin, Monin, Bouillat, Andrieux, Charamel, Hostache, Gallamand, Peymal, Gorgu, Perret, Brellier, Gerin, Robert, Serpollier, Roux, Brunot, Lacroix, Terray, Viallet, Miolland, Cachet, Nemoz ….
Dans la béatitude de notre vie individualiste serons-nous assez forts pour nous ressaisir et penser que le sacrifice de sa vie n’est pas la seule réponse aux égarements d’une société où les repères se sont quelque peu perdus, où l’exemple qui venait d’en haut a pris triste figure.
Respectons profondément le souvenir de ces hommes qui resteront grands pour des siècles et des siècles.
Nous avons voulu en cette centième année après le début des hostilités d’août 1914 et en ce jour de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, donner à notre recueillement une dimension plus forte. Nous avons rassemblé au foyer rural des documents provenant de cette époque pour nous souvenir de ce qu’a été la vie de tous ces disparus pendant cette période. Merci aux familles qui nous ont prêté leurs reliques et leurs souvenirs. Un grand merci aussi à Laurie Jacquet et Christian Borel qui ont réalisé le film que nous allons visionner au foyer rural. Merci à la FNACA et au comité des sages qui nous ont apporté leurs réflexions. Merci à la Gerbe d’or qui donne tant de force et d’éclat à ces moments, aux pompiers volontaires qui nous apportent l’expression du devoir. Merci aux professeurs et aux enfants de notre école qui maintenant vont lire des lettres de soldats au front.